Construire demain : pourquoi l’architecture durable change tout

L’architecture durable ne dispose pas d’une définition unique ou officielle, mais s’articule autour de grands principes partagés : harmoniser le design des bâtiments avec la protection de l’environnement.

Elle adopte une vision globale qui intègre les aspects économiques, environnementaux et sociaux.

Cette harmonie entre construction et environnement existe depuis des siècles. Les Mayas et les Romains utilisaient des matériaux locaux et adaptaient leurs bâtiments au climat. Ces pratiques intuitives ont posé les bases de la durabilité moderne.

Avec l’ère industrielle, cet équilibre a été perdu. La production de masse a pris le dessus, souvent au détriment des ressources naturelles.

Au XXe siècle, les crises énergétiques et la prise de conscience écologique ont changé la donne. Aujourd’hui, l’architecture durable combine savoir-faire traditionnel et innovations modernes pour relever les défis actuels.

En France, la maison « Les pieds verts » à Erdeven, qui intègre les énergies renouvelables et les matériaux locaux, illustre ce mariage entre tradition et innovation.

L’architecture durable s’appuie sur des principes de base pour optimiser le rendement énergétique des bâtiments, réduire l’impact environnemental et améliorer le confort et la santé des occupants.

Voici 10 leviers généralement admis dans les études scientifiques ¹.

Les bâtiments modernes intègrent des techniques qui permettent de réduire la consommation énergétique des bâtiments tout en améliorant leur performance globale :

• Conception solaire passive : orientation optimale pour capter la lumière naturelle.
• Isolation avancée pour minimiser les déperditions thermiques.
• Utilisation d’énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou l’énergie éolienne.

La conception durable exploite les spécificités du terrain pour maximiser l’efficacité énergétique.

Fenêtres au sud et façades fermées au nord permettent de tirer parti de la lumière naturelle tout en limitant les pertes de chaleur en hiver.

Pour un confort thermique optimal, prévoyez de mettre en place ces éléments :

· Des fenêtres et fenêtres de toit à double-vitrage, voire à triple-vitrage.

· Des stores extérieurs anti-chaleur. 

· Des volets roulants extérieurs.

Lire aussi : Comment choisir son store pour fenêtre de toit ?

Les architectes pourront vous conseiller des matériaux durables :

• Les matériaux recyclés, comme l’acier ou le verre.
• Les matériaux naturels et renouvelables, comme le bambou ou le bois certifié FSC.
• Les produits locaux pour réduire l’empreinte carbone liée au transport.

Ces choix limitent l’impact environnemental et favorisent une économie circulaire. 

L’architecture durable vise à optimiser l’utilisation des ressources naturelles et à réduire les déchets.

Parmi les initiatives clés :

• Récupération d’eau de pluie : les systèmes de collecte permettent de réutiliser l’eau pour l’irrigation ou les sanitaires, et de limiter le gaspillage.
• Compostage et tri des déchets : ces pratiques encouragent le recyclage des matières organiques et des matériaux, pour réduire la quantité de déchets envoyés en décharge.
• Pompes à chaleur : ces dispositifs utilisent l’énergie thermique des déchets pour chauffer l’eau ou l’air.

Un bâtiment durable ne se limite pas à respecter la planète, il doit aussi assurer le bien-être de ses occupants. Cela inclut :

• Une ventilation naturelle pour un air plus sain.
• L’utilisation de matériaux faibles en COV (composés organiques volatils).
• Une optimisation de l’éclairage naturel grâce à des fenêtres de toit et des verrières.

Les plantes protègent les bâtiments du soleil et réduisent la chaleur en été, tout en améliorant l’isolation grâce aux façades végétalisées.

(Retrouvez plus de détails sur les toits végétalisés dans la partie suivante de cet article).

L’architecture durable ne se limite pas à l’environnement, elle intègre aussi des dimensions sociales.

Les projets d’architecture durable favorisent souvent la création d’espaces collaboratifs et partagés (jardins communautaires, espaces de coworking) pour renforcer les liens entre les habitants.

Enfin, l’adaptabilité des bâtiments aux défis climatiques futurs représente un des piliers de l’architecture durable.

Cela inclut :

• Des structures résistantes aux catastrophes naturelles comme les inondations ou les vagues de chaleur.
• Des systèmes autonomes (énergie, eau), même en cas de crise.
• Une flexibilité dans les usages, pour permettre aux bâtiments de répondre à des besoins évolutifs.

Une planification rigoureuse du site permet de tirer parti des conditions naturelles pour améliorer la performance d’un bâtiment.

Les architectes considèrent la topographie et l’orientation pour maximiser l’efficacité énergétique, ainsi que les écosystèmes existants pour minimiser les perturbations.

Cette approche garantit une intégration harmonieuse du bâtiment dans son environnement.

La conception solaire passive est une technique clé qui vise à :

• Maximiser l’exposition à la lumière naturelle.
• Utiliser des matériaux à forte capacité thermique pour stocker et diffuser la chaleur.

Des fenêtres bien positionnées jouent un rôle important dans cette stratégie, car elles permettent de réduire les besoins en éclairage artificiel et en chauffage.

La ventilation naturelle améliore la qualité de l’air intérieur tout en réduisant la dépendance aux systèmes de climatisation. Les stratégies incluent :

• La ventilation croisée exploite des ouvertures placées stratégiquement pour favoriser la circulation de l’air d’un côté à l’autre du bâtiment.
• La ventilation par effet cheminée tire parti des différences de température pour créer un flux d’air vertical, en aspirant l’air frais et en évacuant l’air chaud par des ouvertures situées en hauteur.

Ces solutions permettent de maintenir une température confortable tout en économisant de l’énergie.

Les toits et murs verts représentent une avancée en matière d’isolation thermique et phonique.

Les surfaces recouvertes de plantes contribuent à :

• Réguler la température (réduire les écarts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur).
• Améliorer la qualité de l’air (absorber le dioxyde de carbone et produire de l’oxygène).
• Favoriser la biodiversité (créer des habitats pour les insectes et oiseaux en milieu urbain).

Ces infrastructures renforcent l’intégration du bâtiment dans son environnement naturel.

Les énergies renouvelables, comme l’énergie solaire et éolienne, sont au cœur des conceptions durables.

Elles permettent :

• Une réduction de la dépendance aux énergies fossiles : les panneaux solaires produisent de l’électricité propre directement sur place.
• L’intégration discrète dans le design : des solutions comme les tuiles solaires ou les mini-éoliennes s’adaptent aux styles architecturaux modernes.

Des matériaux comme le béton recyclé, le chanvre ou encore l’aérogel isolant redéfinissent la construction.

Ces innovations offrent :

• Durabilité et résistance : des performances équivalentes ou supérieures aux matériaux traditionnels.
• Faible impact environnemental : une fabrication moins énergivore et souvent locale.

Ces technologies constituent un tremplin vers une construction plus responsable et plus respectueuse des ressources naturelles.

L’automatisation et la connectivité transforment les bâtiments en entités réactives.

Les systèmes intelligents optimisent la consommation d’énergie en ajustant automatiquement l’éclairage et la température en fonction des besoins.

Ils améliorent aussi le confort des occupants, grâce à des outils de gestion à distance et des alertes en temps réel.

Par exemple, le système de fenêtres intelligentes VELUX Active ouvre et ferme automatiquement vos fenêtres de toit motorisées pour maintenir un air intérieur frais et sain toute l’année.

Ces solutions permettent d’analyser et de réduire continuellement l’impact environnemental des bâtiments.

Malgré ces avancées, l'architecture durable fait face à plusieurs obstacles :

1. Les coûts initiaux élevés : bien que rentables à long terme, les technologies durables nécessitent des investissements de départ conséquents.
2. Les contraintes réglementaires : les normes de construction varient selon les régions, et ralentissent parfois l’adoption des pratiques écologiques.
3. Les défis technologiques : bien que prometteuses, certaines technologies doivent encore prouver leur viabilité à grande échelle.

Ces défis nécessitent une collaboration entre les gouvernements, les architectes et les entreprises pour développer des solutions accessibles et efficaces.

L’architecture durable continue de se réinventer, portée par des innovations comme les matériaux intelligents et les systèmes de construction modulaires.

Par ailleurs, l’éducation permet de sensibiliser les professionnels et le grand public aux avantages de cette approche pour garantir une adoption plus large.

Des initiatives comme Living Places de VELUX montrent déjà la voie, en combinant technologies avancées et principes durables pour concevoir les bâtiments de demain.